•                                                                                             Le 4 juillet 2013

    Monsieur le Président,
    Monsieur le Vice-président,

    Avant de nous prononcer sur un dossier d’une telle ampleur, je souhaiterais rappeler que l’exercice est difficile et qu’il ne se prête guère aux certitudes claironnées.
    Prenons l’exemple de la sidérurgie sur l’eau pilotée, à ses heures glorieuses, par la DATAR. Pour sauver cette activité en France il fallait la concentrer sur quelques sites dont Fos et Dunkerque. Un demi -siècle après, était-ce un bon choix ? Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein.
    Difficile d’y répondre avec certitude.

    Alors pour répondre à la question du jour, partons de plusieurs constats :
    D’abord, celui du Géographe et de l’Economiste.
    Depuis des décennies, la voie maritime la plus fréquentée au monde passe devant nos côtes. Au cœur d’un des pôles majeur de l’économie mondialisée. Et nous n’avons toujours pas réussi à nous hisser au niveau de nos voisins d’Europe du Nord Est en matière d’activité portuaire.
    Pour illustrer la chose, rappelons qu’aujourd’hui les deux-tiers des conteneurs traités dans la région passent par les ports belges et néerlandais ; nous les voyons passer -sur les routes- avec un sentiment, ancien, de fatalité.

    A ce constat l’Historien répond par une évidence.
    En guise de littoral, nous croyons avoir un détroit ; nous avons, en réalité, un Finistère.
    Depuis l’antiquité, globalement, la Région est tournée vers le Sud et ne s’est intégrée finalement qu’à la marge, au dynamisme de l’Europe du Nord. Nous avons toujours été une frontière convoitée, un espace d’affrontement, au mieux un carrefour mais jamais un trait d’union. 

    Alors en définitive, l’enjeu qui se présente à nous est majeur. Par le projet lui-même et son investissement, 300 Millions à terme pour la Région.
    Mais il l’est surtout parce qu’il pose les bases d’une ambition  nouvelle pour le Nord-Pas-de-Calais : devenir enfin une grande région littorale sur la scène internationale.

    Alors faut-il tenter ce pari ?

    Dans un contexte d’économie mondialisée, de maritimisation croissante des échanges,  avec des voisins belges, néerlandais, des plus performants et des ports allemands qui ont retrouvés depuis la réunification leur hinterland historique, la modernisation de nos ports apparaît incontournable.

    Deux possibilités :

    - Nous n’y allons pas.
    L’hypothèse est envisageable.
    Nous consacrons Anvers et Rotterdam comme nos ports légitimes, et notre activité propre connait alors un déclin plus ou moins rapide. Il faut alors redéfinir la fonctionnalité de nos espaces portuaires et une reconversion de plusieurs dizaines de milliers d’emplois devra être déployée.
    A ce jour et à ce stade des débats, nous n’avons pas entendu cette proposition au sein de l’Assemblée régionale.
     
    - Alors oui, il nous est proposé,  de nous engager dans cette ambition de hisser notre littoral au rang des grands espaces d’activité maritime.
    Nous ne reviendrons pas sur l’exposé du projet, sur les choix politiques opérés notamment au niveau la D.S.P et sur modèle social retenu pour les agents.
    La chose a déjà été détaillée de façon complète et nous partageons les grandes orientations exposées, en particulier la volonté d’inscrire les différentes activités dans une recherche d’innovation constante, autour d’activités à forte valeur ajoutée autour par exemple de la mission capécure, du projet nouvelles vagues ou des activités récréatives.
     En effet, c’est sans doute autour de ces activités qu’une articulation novatrice peut se construire pour rendre complémentaires :
    -les activités portuaires considérées comme traditionnelles
    -et celles qui engagent vers un modèle de développement plus durable.
    Car ne perdons pas de vue que sur ce point l’aménagement de notre littoral n’a pas forcément été des plus heureux jusqu’à ce jour.

    Au bilan,  nous saluons aussi le choix d’une politique ambitieuse, d’un politique volontariste, qui n’hésite pas à investir massivement, pour la Région, pour ses habitants, et surtout pour l’avenir.
     A l’heure où l’on peut parfois légitimement s’interroger sur le sens de l’action politique et surtout sur ses marges de manœuvre financière, vous nous proposez -sur ce dossier-  de  démontrer qu’il est encore possible d’assumer un engagement fort, décidé et de se donner les moyens le mettre en œuvre.
    Du fait de l’action régionale,
    ce mandat aura consacré notre Région comme une grande région culturelle,
    ce mandat aura consacré notre Région comme une grande Région de l’innovation, 
    nous vous accompagnons, de façon franche et entière, dans cette ambition d’en faire une grande Région littorale.
     


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  •                                                                                          Le 3 juillet 2013,

    Mr le Président, Mr le Vice-Président au Transport,

    Cette question porte sur l’offre de transport scolaire des lycéens et l’épineuse question de sa gratuité. Le 18 juin dernier, les élus membres de la C11 ont pu entendre Eric Quiquet, vice-président en charge des Transports à LMCU, sur la politique menée sur le périmètre de la Communauté urbaine de Lille en matière d’offre aux lycéens. Cette rencontre a été l’occasion pour Alain Wacheux, suite aux débats en commission, de formuler une proposition à son homologue Grand’Lillois. Celle d’envisager une adaptation de l’offre, permettant la gratuité effective du transport sur le seul trajet domicile-école pour les lycéens ayant des parents non imposables et ne souhaitant pas bénéficier de l’offre Viva XXS. Cette formule serait élaborée en lien avec les établissements scolaires.

    Monsieur le Vice-président aux Transports, quels retours avez-vous pu avoir de LMCU à ce sujet et quelles suites entendez-vous donner pour mettre cette proposition en application ?
     


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  •                                                                                            Le 3 juillet 2013

    Mr le Président, Mr le Vice-Président au transport,

    La direction régionale SNCF Nord-Pas de Calais a annoncé la suppression de 23 AVS (Agents de veille et de service) au 31 décembre 2013 dans notre région.

    Ces agents, en lien direct avec les usagers, ont une action reconnue dans la lutte anti-fraude, sur les incivilités, sur la sûreté dans les gares et à bord des trains.

    Ils jouent, de façon générale, un rôle déterminant dans le dispositif global de prise en charge des usagers sur leur parcours.

    Ils constituent, donc, un maillon essentiel pour la qualité de Service Public à laquelle nous sommes toutes et tous attachés.

    Alors  que dans d’autres régions, Languedoc-Roussillon par exemple, ces emplois ont été pérennisés, la direction régionale de la  SNCF justifie la suppression de ces postes par le fait que le Conseil Régional Nord-Pas de Calais refuse de les subventionner.

    M. le Vice-président au Transport, sur ce dossier, la SNCF a-t-elle mis le Conseil Régional devant un fait accompli et quelle est la position que vous défendez face à cette décision ?
     


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  •                                                                                                    Le 5 juillet 2013

    Mr le Président, Cher(e)s collègues,
    Mrs et Mmes les représentants du CESER,

    Le secteur sanitaire et social représente à lui seul 12% de l’emploi régional, avec un appareil de formation placé au 3e rang national. C’est plus de 100 lieux de formation spécialisée et 15 000 personnes formées annuellement. Notre institution ne peut donc pas mettre de coté les questions touchant à ces secteurs d’activités.

    Le schéma régional, aujourd’hui en débat, dans lequel s’inscrit, entre autre, le contrat d’objectif sectoriel, la « gratuité » et le programme régional de formation des aides-soignants démontrent que notre institution prend ce sujet au sérieux.

    Pour notre groupe « La Gauche Maintenant ! », la réussite de ce schéma régional nécessite une véritable analyse de « l’avant - pendant - après », afin de faciliter la mise en œuvre et la réussite des formations sanitaires et sociales sur l’ensemble du territoire.

    En premier lieu, il importe de faire de la lisibilité de l’offre de formation un pré requis essentiel pour permettre à tous les publics intéressés par ces métiers de connaitre le contenu et surtout les débouchés existants.

    Il nous faut, aussi, poursuivre et amplifier la valorisation de ces métiers parfois trop mal perçus, dont l’image renvoie principalement  à des conditions de travail difficiles et des emplois précaires.

    Pour contribuer à ce que ces formations puissent attirer davantage, il nous semble également essentiel que l’accès en soit facilité grâce à l’implantation locale des centres de formation. La majorité des formations sont actuellement dispensées sur la métropole lilloise, au détriment des territoires ruraux. De plus, la carence de l’offre public entraine naturellement un repli vers l’offre privé et soulève donc le problème d’inégalité d’accès à la formation pour les populations les plus démunies. Notre groupe attend de la « Délégation de Service Public de la formation et de l’éducation permanente » qu’elle puisse répondre efficacement à ces enjeux essentiels.

    S’agissant des débouchés, il est regrettable, malgré les besoins dans ce secteur d’activité, que nombre de diplômés stagne à Pole Emploi. La formation qualifiante, sanctionnée par un diplôme et lors de laquelle l’apprenti ou le stagiaire évolue en compétences, doit offrir une perspective d’avenir et aboutir idéalement à un emploi en CDI à temps plein.

    Nous terminerons notre analyse sur les principales limites que peut avoir ce schéma régional des formations sanitaires et sociales, au regard de l’austérité budgétaire à l’encontre des collectivités territoriales et réaffirmés ressemant par le gouvernement pour l’année 2014.

    Depuis la réforme de 2004, qui a transféré aux régions et aux universités, la compétence étatique de gestion, au sens large du terme, du secteur sanitaire et sociale, la compensation de l’état ne s’est pas faite à l’euro prés. Cette situation a naturellement conduit le conseil régional à jouer la balance financièrement et fédérer les universités afin d’apporter une réponse à la hauteur des enjeux de ces métiers.

    Plus précisément, la réforme L.M.D, dont l’objectif est de modifier le système d’enseignement supérieur Français en l’adaptant au standards Européens, a eu le mérite de faciliter la reconnaissance du diplôme Français dans les pays Européens.

    Par contre, il soulève plusieurs interrogations dont il faudra répondre lors de l’actualisation de notre schéma régional des formations sanitaires et sociales.

    Tout d’abord, la question des niveaux intermédiaires, tel que les DUT, DEUG ou encore la maitrise, qui ont disparu à travers cette réforme. Ces paliers diplômant avaient le mérite d’éviter une vision finaliste du Bac + 3 par la licence ou bac + 5 par le Master, qui peut parfois effrayer les étudiants.

    La réforme qui se dessine des Masters avec soit disant un resserrement du nombre de formations va-t-elle directement impacter ce schéma régional ? Est-il possible d’offrir des éléments d’anticipation ?

    Enfin et plus généralement, comment, dans le contexte de restriction budgétaire annoncé, notre institution pourra t elle tenir ce prochain schéma régional au service des futurs aides-soignants, infirmiers, psychologues… de notre territoire.
     


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  •                                                                                Le vendredi 24 mai 2013,
     
    Mr le Président,
     
    La Communauté d’agglomération du Boulonnais, maître d’ouvrage, devra choisir d’ici septembre prochain le projet retenu pour le futur Nausicaa IV.
     
    Ce beau projet, très ambitieux, devrait faire de cet équipement le plus grand aquarium d’Europe : « Le Louvre de la mer », comme vous l’avez consacré. Mais dans le contexte budgétaire d’aujourd’hui, et dans celui de demain que nous ne connaissons pas encore, la question du financement est posée. La Région est sollicitée à hauteur d’environ 50 millions d’euros, sur un coût global annoncé à 105 millions d’euros.
     
    Dans un entretien accordé récemment à la presse, vous avez affiché votre volontarisme à porter ce projet, avec les élus du Conseil Régional, mais plusieurs interrogations se posent, aussi bien sur la dimension qualitative du nouveau Nausicaa que sur les financements qui permettront sa réalisation.
     
    Aussi, nous souhaiterions savoir comment la Région débattra de ce projet, selon quelle méthode et quel calendrier.
     
    A l’instar de ce que vous aviez proposé sur la question de la rénovation du stade Bollaert, nous estimons que la création d’un groupe de travail dédié au projet Nausicaa IV permettrait d’en clarifier les tenants et aboutissants.
     
    Réponse de l'executif:
    Le dossier Nausicass IV est reconnu comme un grand sujet pour la Région. Toutefois, sur le fond la région et l'agglomération ne sont pas en accord. 
    De ce fait, le marché n'étant pas public à ce jour, il est proposé de traiter ce sujet au travers de la commission C15. 

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